Les maladies de mon chien

La leishmaniose canine

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Qu’est-ce que la leishmaniose canine ?

La leishmaniose canine est une maladie parasitaire chronique grave. Elle est due à un parasite microscopique appelé leishmanie (Leishmania infantum), également responsable de la leishmaniose humaine.

Chez les humains comme chez le chien, une fois déclarée elle peut être fatale en absence de traitement. Selon des données récentes (2011), la prévalence nationale moyenne de la leishmaniose canine est de 4,1 cas pour 1 000, soit environ 40 000 cas de chiens malades chaque année en France.

Mais c’est 5 fois plus de chiens qui sont infectés et qui risquent de déclencher la maladie.

Comment se transmet-elle ?

La leishmaniose est essentiellement transmise au chien et aux humains lors de la piqûre d’un « moucheron » bossu et jaunâtre de quelques millimètres, appelé phlébotome.

Cet insecte, voisin du moustique, se nourrit surtout en fin de journée et en début de nuit, à des températures minimales de 18-22 °C.

Les phlébotomes sont largement répandus sur tout le pourtour méditerranéen, une grande partie de l’Afrique et le Moyen-Orient. En France, sa zone de distribution s’accroit vers le Nord (vallée du Rhône) et vers le Sud-Ouest (vallée du Lot).

La saison d’activité va de juin à septembre, voire de mars à novembre si les températures sont favorables.

La transmission des leishmanies est maximale en fin d’été, début d’automne dans nos régions à climat tempéré.

Où est-elle présente ?

En France, elle est principalement localisée dans les régions au climat méditerranéen, des Pyrénées-Orientales jusqu’à la Côte d’Azur et la Corse, en passant par les Cévennes et la Provence.

La maladie est en progression avec une extension vers le Sud-Ouest, le Nord-Ouest et le Nord.

Quels sont les signes cliniques chez le chien ?

Tous les chiens infectés ne développent pas la maladie. L’incubation peut être longue, de plusieurs mois à plusieurs années. Dans sa forme classique, les principaux signes cliniques sont :

  • Signes généraux : abattement, amaigrissement
  • Signes cutanés : perte de poils, pellicules
  • Gonflement des ganglions
  • Atteinte de la truffe, allongement anormal des griffes

Comment la traiter ?

Le traitement de la leishmaniose canine est long, difficile et plus ou moins bien toléré.

Généralement il permet juste de contrôler les signes cliniques mais pas de guérir le chien en le débarrassant totalement du parasite. Un traitement à vie peut parfois être mis en place. Dans ces conditions, on voit que la prévention de la leishmaniose est essentielle.

Comment protéger votre chien ?

Les mesures suivantes contribuent à prévenir l’infection du chien, en limitant l’exposition aux piqûres des phlébotomes :

  • Traiter le chien avec un insecticide à action répulsive sur les phlébotomes est le seul moyen efficace pour protéger son animal de la piqûre et ainsi du risque d’infection leishmanienne. Actuellement, seules les molécules de la famille des pyréthroïdes (ex. perméthrine, deltaméthrine) présentent ces propriétés.
  • Garder le chien à l’intérieur dès le crépuscule et la nuit, pendant la saison à risque.

Il est particulièrement recommandé de traiter :

  • Tout chien non infecté, exposé dans les zones à risque ;
  • Tout chien infecté malade ou infecté cliniquement sain, afin de limiter son rôle de source pour les phlébotomes ;
  • Pendant toute la période d’activité des phlébotomes.

Il est aussi conseillé de vacciner contre la leishmaniose canine tout chien :

  • vivant dans les zones à risque,
  • effectuant des séjours réguliers et/ou durables dans la zone concernée, et au moins 28 jours avant le départ
  • âgé de plus de 6 mois,
  • non infecté. Cela implique un test de dépistage du parasite.

La vaccination n’empêche pas l’infection, mais elle permet de :

  • freiner le parasite suite à l’infection par le phlébotome,
  • réduire le risque de déclencher la maladie, si l’animal est infecté.

Un seul vaccin contre la leishmaniose est actuellement disponible en France. Le protocole de vaccination se compose d’une injection la première année puis de rappels annuels par la suite. La vaccination ne remplace jamais le traitement insecticide, mais s’utilise toujours en complément d’une lutte insecticide bien menée.