Les maladies de mon chien

Piroplasmose

Partager

La piroplasmose du chien est plus scientifiquement appelée babésiose canine, d’après le nom du parasite microscopique (Babesia canis) qui en est à l’origine.

C’est une maladie dont presque tout propriétaire de chien a au moins une fois entendu parler. En effet, cette maladie parasitaire transmise exclusivement par les tiques est potentiellement mortelle si elle n’est pas prise en charge assez tôt.

Quel est le risque que mon chien attrape la piroplasmose ?

La piroplasmose est présente quasiment partout en France, sauf dans l’extrême Sud-Est. Elle est directement liée à la présence de la tique qui la transmet le plus souvent, Dermacentor reticulatus. Certaines zones (un grand quart sud-ouest, le Centre, la banlieue parisienne et l’Est) sont particulièrement concernées.

Auparavant, on considérait que la « saison à tiques » donc le risque de piroplasmose, était restreint aux saisons principales d’activité des tiques, à l’automne et, dans une moindre mesure, au printemps.

Mais les conditions climatiques peuvent changer, et les hivers souvent doux limitent de moins en moins l’activité des acariens et, plus généralement, des tiques. On sait maintenant qu’on peut observer des tiques et donc des cas de piroplasmose toute l’année, sur la majorité du territoire.

Comment se transmet la piroplasmose canine ?

Le parasite Babesia est transmis au chien par la morsure de tiques qui se sont fixées à travers sa peau et se nourrissent de son sang depuis au moins 48 heures. La piroplasmose ne se transmet pas directement d’un chien à un autre. Une fois dans le corps du chien, le parasite pénètre dans les globules rouges et s’y multiplie.

Les globules rouges sont détruits et une anémie s’installe. Il peut alors être absorbé lors d’un repas sanguin par une autre tique, qui deviendra alors porteuse du parasite, ainsi que sa descendance. Après l’apparition des signes cliniques, les chiens sensibles peuvent mourir en quelques jours.

Quels sont les signes de la maladie et comment la traiter ?

Si votre chien présente brutalement une forte fièvre, une grande fatigue, et une perte d’appétit… Si en plus vous observez des tiques fixées sur votre chien, ainsi que des urines foncées et/ou une modification de la couleur de ses muqueuses (gencives, conjonctives) qui deviennent jaunes, alors il faut immédiatement penser à une piroplasmose et consulter un vétérinaire au plus vite.

Attention, il existe aussi des formes beaucoup plus difficiles à détecter, alors en cas de doute et de tique détectée, consultez votre vétérinaire.

La prise en charge par votre vétérinaire doit en effet être la plus précoce possible. Il administrera un traitement pour stopper l’anémie et supprimer le parasite. Dans les cas compliqués, des soins intensifs spécifiques doivent être prodigués.

Plus rarement, la piroplasmose peut également être à l’origine de séquelles (insuffisance rénale notamment), contre lesquelles il sera particulièrement difficile de lutter.

Comment protéger mon chien contre la piroplasmose ?

La gravité de la maladie et son caractère potentiellement mortel rendent la prévention essentielle. Il existe plusieurs méthodes complémentaires permettant de protéger votre chien contre la piroplasmose et plus généralement contre les maladies transmises par les tiques.

La première chose à faire est d’inspecter le pelage de votre chien après chaque promenade, de façon à retirer manuellement les tiques au plus tôt après leur fixation. Il existe pour cela des crochets à tiques.

Il faut ensuite protéger votre chien toute l’année dans les régions à tiques, au moyen d’un antiparasitaire externe actif contre les tiques.

Mais attention, il ne faut pas attendre de voir des tiques pour traiter votre chien ! Pour limiter le risque au maximum, l’antiparasitaire externe choisi doit être utilisé en prévention, de façon à ce que la tique soit tuée avant d’avoir pu transmettre la piroplasmose.

Il existe également un vaccin qui protège contre certaines piroplasmoses mais ne protège pas contre les tiques. Or les tiques peuvent transmettre d’autres maladies. Le mieux est donc de combiner l’ensemble de ces méthodes, de façon à garantir à votre chien la protection la plus efficace.

Pour cela, rapprochez-vous de votre vétérinaire traitant, il vous prescrira les méthodes de prévention les plus adaptées au contexte dans lequel vit votre chien.